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Space News InNet numero 90




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Space News InNet numero 90                          samedi 10 aout 1996


Traduction du communique Nasa du 7 aout 1996 (release 96-160)
Auteurs :

Donald L. Savage (Nasa headquarters, Washington, DC) 
James Hartsfield (Johnson Space Center, Houston, TX) 
David Salisbury (Stanford University, Palo Alto, CA) 

L'EXAMEN D'UNE METEORITE SEMBLE
DEMONTRER L'EXISTENCE D'UNE VIE MARTIENNE 
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L'equipe de recherche des scientifiques du Johnson Space Center (JSC),
Houston, TX, et de l'Universite de Stanford, Palo Alto, CA, a decouvert des
indices semblant demontrer qu'une forme de vie primitive a existe sur la
planete Mars voici 3,6 milliards d'annees. 

L'equipe de chercheurs, cautionnee par la Nasa a decouvert les premieres
molecules organiques a l'interieur d'un rocher originaire de Mars, meteorite
tombee sur terre il y a environ 16.000 ans. Plusieurs mineraux revelent la
presence d'une activite biologique, on peut aussi y observer la presence de
fossiles microscopiques de bacteries primitives. Le rapport de ces
observations sera communique le 16 aout prochain dans 'Science'. (1)

Les investigations ayant amene cette decouverte ont ete menees durant deux
ans par le Dr. David McKay, le Dr. Everett Gibson et Kathie Thomas-Keprta de
Lockheed-Martin, avec la precieuse collaboration d'une equipe de Stanford
dirigee par le Dr. Richard Zare, chimiste, ainsi que six autres partenaires
de la Nasa. 

« Nous n'avons pas decouvert l'evidence formelle de l'existence d'une vie
sur Mars. Il s'agit plutot d'une accumulation de preuves, toutes soutenant
cette hypothese », declare Mc Kay. L'equipe de Stanford a detecte un modele
apparemment unique de molecules organiques, de combinaisons a base de
carbone qui caracterisent la vie. Nous avons aussi decouvert plusieurs
phases minerales inhabituelles qui sont connues pour etre le produit
d'organismes microscopiques primitifs sur la terre. Le tout semble etre
confirme par la presence de fossiles microscopiques. La presence de
l'ensemble de ces indices dans un tres faible volume, un cent-millieme de
pouce cubique (0,156 mm˛, NDT), semble demontrer l'authenticite de la
decouverte. » 

« Il est tres difficile de prouver que la vie a pu exister voici 3,6
milliards d'annees, non seulement sur la terre, mais aussi sur Mars »,
declare Zare. Nous nous basons sur l'exactitude de la datation de
l'echantillon contenant des microfossiles, et l'evidence d'une chimie
organique complexe. » 

 Durant deux annees, nous avons affine nos analyses, utilisant les
technologies les plus recentes, et nous estimons raisonnablement avoir mis
en evidence une trace de vie sur Mars», declare Gibson. «Nous ne pretendons
pas avoir apporte une preuve definitive. Nous mettons nos decouvertes a la
disposition de la communaute scientifique afin que d'autres chercheurs
puissent verifier, demontrer, infirmer s'ils le peuvent nos conclusions.
Alors seulement, d'ici un an ou deux, nous esperons apporter une reponse
definitive a la question.»

Il s'agit d'un rocher pesant 4,2 livres, en forme de pomme de terre, dont
l'age est evalue a environ 4,5 milliards d'annees, soit la periode a
laquelle la planete Mars s'est formee. Le bloc provient vraisemblablement du
sous-sol martien et a ete considerablement fracture par des impacts de
meteorites. Entre 3,6 et 4 milliards d'annees avant notre ere, nous pensons
que Mars etait plus chaude et plus humide et que l'eau de surface a pu
penetrer le sous-sol en s'infiltrant par des fractures du terrain, formant
peut-etre un systeme souterrain d'eau. 

L'eau etait alors saturee du dioxyde de carbone de l'atmosphere martienne,
des mineraux carbonates penetrant dans les fractures. L'equipe de recherches
indique que des organismes vivants peuvent avoir prolifere dans ces
conditions, et certains d'entre eux peuvent s'etre fossilises, a l'instar de
ce que nous observons dans les roches calcaires de la terre. Ensuite, voici
16 millions d'annees, un asteroide ou un noyau de comete percuta le sol de
Mars, avec une force suffisante pour ejecter quelques morceaux de roches de
sa surface avec suffisamment de puissance pour echapper a l'attraction de la
planete. Il resta en orbite autour du Soleil durant plusieurs millions
d'annees et finit par rencontrer l'atmosphere de la terre voici 13.000 ans
pour tomber en Antarctique comme une meteorite. 

C'est a l'interieur de minuscules bulles de carbonate que les chercheurs
trouverent plusieurs caracteristiques pouvant etre interpretees comme
suggerant l'existence d'une vie passee. L'equipe de Stanford decouvrit une
quantite aisement detectable de molecules organiques de type polycyclic
aromatic hydrocarbons (PAHS). Ces mineraux sont communement associes avec
des organismes microscopiques ainsi que les structures fossilisees qui
semblent avoir ete mises en evidence. 

Les plus grands des fossiles observes dans cette meteorite mesurent environ
1/100 eme du diametre d'un cheveu humain, et les plus petits environ 1/1000.
Il en faudrait environ un millier pour recouvrir un point a la fin d'une
phrase. Certains ont une forme ovoide tandis que d'autres sont tubulaires.
Leur distribution et leur taille sont similaires d'une maniere frappante aux
fossiles microscopiques des plus petites bacteries trouvees sur terre. 

La meteorite, immatriculee ALH84001, a ete decouverte en 1984 dans les monts
Allan (Allan Hills Ice), en Antarctique, par l'expedition annuelle de la
National Science Foundation's Antarctic Meteorite Program. L'origine
martienne de la meteorite a seulement ete reconnue en 1993. Nous ne detenons
que 12 echantillons de meteorites dont l'origine martienne a ete
formellement identifiee par la similitude de leur analyse avec les resultats
obtenus par les sondes qui se sont posees sur Mars en 1976. ALH84001 est de
loin la plus vieille des 12 meteorites martiennes, elle est en fait trois
fois plus agee que les autres. 

La majorite des resultats de l'equipe de recherches ont ete rendus possibles
seulement par les avancees technologiques tres recentes dans la microscopie
electronique a balayage et a tres haute resolution, ainsi que dans la
spectrometrie de masse par laser (laser mass spectrometry). Il y a quelques
annees, beaucoup parmi les caracteristiques decouvertes auraient ete
indetectables. De precedentes analyses n'ayant pas permis de conclure a des
resultats positifs avaient ete conduites en utilisant des niveaux
d'amplification moins eleves que ceux employes aujourd'hui. La decouverte
toute recente de bacteries terrestres extremement petites, appelees
nanobacteries, a incite l'equipe a reprendre les analyses en leur faisant
beneficier de cette nouvelle technologie. 

Les neuf auteurs du rapport scientifique sont : 

* McKay, 
* Gibson et 
* Thomas-Keprta de JSC; 
* Christopher Romanek, du Savannah River Ecology Laboratory de l'universite
de Georgie; 
* Hojatollah Vali, de Mc Gill University, Montreal, Quebec, Canada; 
* Zare, 
* Simon J. Clemett, 
* Claude R. Maechling et 
* Xavier Chillier, etudiants a l'institut de chimie de l'universite de
Stanford. 

L'equipe de chercheurs inclut une large variete d'experts, incluant la
microbiologie, la mineralogie, les techniques analytiques, la geochimie et
la chimie organique, et l'analyse croisee de toutes ces disciplines.
D'autres details figurent dans l'article de Science Magazine: 

Les chercheurs de l'universite de Stanford ont employe un (dual laser mass
spectrometer), l'instrument le plus sensible de sa categorie au monde, pour
rechercher la presence de molecules organiques de type PAHS. Lorsque les
micro-organismes meurent, les molecules organiques complexes qu'ils
contiennent se degradent frequemment en PAHS. Ces PAHS sont souvent associes
avec d'anciens rochers, charbons et petrole sedimentaire sur la terre. Non
seulement les scientifiques ont trouve des PAHS en quantite aisement
detectable dans ALH84001, mais ils constaterent que ces molecules etaient
concentrees dans les environs immediats des globules de carbonate, ce qui
semble demontrer qu'ils sont un resultat du processus de fossilisation. En
outre, la repartition des PAHS dans la meteorite est compatible avec le
resultat sur terre de la fossilisation de micro-organismes tres primitifs. 

Sur terre les PAHS s'observent toujours sous la forme de milliers de
combinaisons possibles, mais dans la meteorite, seule une demi-douzaine de
combinaisons sont observees. La simplicite de cette formulation differe
substantiellement de ce qui est habituellement observe dans les meteorites
non martiennes. 

L'equipe a aussi decouvert des combines inhabituels sulfides de fer et
magnetite qui peuvent avoir ete produits par des bacteries anaerobies et
d'autres organismes. Ces combines ont ete localises en association avec les
globules de carbonates de la meteorite. Les globules de carbonate
contiennent aussi des grains minuscules de magnetite qui sont presque
identiques aux restes de fossiles magnetiques resultant souvent de certaines
bacteries trouvees sur terre. 

L'hypothese que les carbonates ou fossiles aient pu se former dans la
meteorite alors qu'elle se trouvait en Antarctique a ete ecartee pour
plusieurs raisons. L'age de 3,6 milliards d'annees obtenu est incompatible
avec celui de leur equivalent terrestre. En outre, l'equipe ayant procede a
l'analyse d'autres meteorites trouvees dans l'Antarctique n'a pu decouvrir
aucune trace de fossiles, structures, molecules organiques ou mineraux
similaires a ceux mis en evidence dans ALH84001. De plus, la localisation et
la concentration de PAHS confirment aussi leur origine extraterrestre.
Aucune trace de PAHS ou de fossiles n'a ete decouverte dans la croute
exterieure de la meteorite, mais leur concentration s'accroit a mesure que
l'on penetre profondement dans l'echantillon. S'il s'agissait d'une
contamination du bloc de rocher par l'environnement terrestre apres la
chute, les traces les plus abondantes auraient ete trouvees a l'exterieur de
la meteorite, en diminuant avec la profondeur ; or, c'est l'inverse que l'on
observe. 

(1) L'article de 'Science' se trouve en avant-premiere sur:
http://www.netomium.be

Traduction : Jean Etienne

APRES UNE SERIE D'ECHECS ET DE SUCCES 
PARTIELS, TROIS NOUVEAUX ESPOIRS POUR 1996-97
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Entamee par les Sovietiques en 1962-63, l'exploration de la planete Mars (a
une distance moyenne de 56 millions de km de la terre et a 228 millions de
km du Soleil) a ete marquee, en 34 ans, par 19 missions russes et americaines.

Jusqu'ici, aucune des sondes Mars, Mariner (6), Viking (2, en 1975 et 76) ou
Phobos n'a detecte sur (ou sous) la surface de la «planete rouge», la trace
d'une forme quelconque de vie, ni des pretendus « canaux martiens ».

La derniere mission americaine etait celle de Mars Observer, lancee le 25
septembre 1992... pour devenir le plus gros echec du Jet Propulsion
Laboratory (JPL) de la NASA. Tout contact a ete perdu le 22 aout 1993, avec
cette sonde, 7 jours avant son arrivee prevue en orbite martienne
stabilisee. La raison de ce ratage n'a jamais ete vraiment elucidee, ce qui
est d'autant plus regrettable que Mars Observer devait preparer le terrain a
d'autres missions, jusqu'en 2003 ! Neanmoins, 3 tentatives d'exploration
sont prevues d'ici la fin de cette annee: les engins expedies vers Mars
devraient tous arriver «a destination » au milieu de 1997.

La premiere a partir, a la mi-novembre, sera une mission franco-russe:
Mars-96. Elle devrait mettre une sonde en orbite circumplanetaire, apres
avoir largue 2 petites stations scientifiques et 2 «penetrateurs» qui iront,
les unes se poser en surface, les autres se ficher dans le sol martien pour
faire des analyses et renvoyer des donnees enregistrees. A la mi-decembre,
depart prevu pour 2 missions americaines: Mars Pathfinder et Mars Global
Surveyor-1 de la NASA. La premiere de ces missions devrait deposer une
station et un mini-robot prevu pour explorer un perimetre de quelques
dizaines de metres de rayon autour du point d'«amarsissage» La seconde
("MGS") comprendra un module qui devrait placer en orbite polaire autour de
la planete.


Communique de presse : DE LA VIE SUR MARS ?
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L'integralite de l'etude scientifique (qui paraitra le 16 aout dans la revue
"Science") deja en ligne sur Netomium

Est-ce la decouverte scientifique la plus importante de cette fin de siecle
? L'annonce de la decouverte, par une equipe de neuf chercheurs americains
et canadiens, de traces de vie primitive sur une meteorite provenant de la
planete Mars et retrouvee dans l'Antarctique, provoque deja un vaste debat
scientifique, certains mettant en doute jusqu'a l'origine meme de la
meteorite "Allan Hills 84001".

Un debat tronque puisque l'etude des neuf scientifiques ne paraitra que le
16 aout prochain dans la celebre revue americaine "Science". Grace a
Netomium, qui remplit ainsi son role de site federateur belge francophone
sur l'internet, cette etude tant attendue est d'ores et deja consultable
dans son integralite.

Netomium a cree en effet des liens vers les sites scientifiques de
Eurekalert (tous les documents photographiques) et de l'American Association
for the Advancement of Science (dont "Science" est le journal officiel)
lesquels donnent le dossier quasi integral de la decouverte. Pour rappel,
"La Grande Toile" de Netomium debusque en permanence les sites les plus
interessants sur l'internet.

Pour decouvrir la vie sur Mars et sur Netomium, l'adresse est
http://www.netomium.be 


IRIS, UN MESSAGER
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Un David europeen contre les Goliath americains. Reagissant aux projets de
geants americains (Motorola, Teleglobe, Loral, Qualcomm, GE Americom) qui
preparent des constellations de petits satellites pour des
telecommunications personnelles, la Belgique prend une initiative
europeenne. En 1992, a la conference europeenne de Grenade (Espagne), elle
proposait la realisation d'un systeme bon marche de messagerie mondiale avec
des microsatellites sur orbite basse. Apres une analyse economique du
projet, l'ESA decidait d'en faire un element de son programme ARTES
(Advanced Research in Telecommunications Systems).

La mission de demonstration de cette initiative de messagerie et de
localisation a l'echelle globale s'appelle LLMS (Little Leo Messaging
System). Mais le systeme operationnel commercial porte le nom d'IRIS
(Intercontinental Retrieval of Information via Satellite). Il utilise la
technique dite "a etalement du spectre", qui consiste a se servir d'une
bande de transmissions tres nettement superieure a la bande d'informations.
Victor Larock, chef du programme Iris chez SAIT Systems, precise que "cette
technique, affinee au fil de contrats passes par l'ESA en matiere de
liaisons mobiles, est un domaine d'excellence de SAIT Systems". Ses atouts
sont un acces simple et efficace, un risque moindre de collisions entre les
messages transmis, un controle adaptatif evitant au satellite d'etre sature
lors de passages au-dessus de zones tres peuplees, une resistance aux
perturbations provenant d'autres systemes qui partagent la meme bande de
frequences. L'echange de messages se fera au moyen de terminaux portables de
la taille d'un petit ordinateur personnel type PC "note book".

Il est prevu de satelliser deux LLMSIRIS lors de lancements de satellites
russes en 1997. Sur une orbite quasi polaire, les IRIS relayeront du
courrier electronique au moins deux fois par jour sur l'ensemble du globe a
intervalles de 12 h. Le marche vise est celui d'instances internationales
qui ont besoin de communiquer "en differe", a moindre cout, aux quatre coins
de la planete. Elles ont leur siege en Europe et des activites dans des
regions mal desservies pour les telecommunications. Ce sont des
organisations humanitaires et non gouvernementales, voire des societes de
transport par mer ou par route, des entreprises de grands travaux, des clubs
d'expeditions dans des contrees lointaines...

Un programme de 165 million de francs

Sa mise en place est largement financee par la Belgique Les SSTC (Services
federaux des affaires scientifiques, techniques et culturelles) du ministere
de la Politique scientifique se sont engages a investir plus de 85 MF entre
1993 et 1997. C'est le seul programme de l'ESA ou une societe belge, en
l'occurrence SAIT Systems, est maitre d'oeuvre du systeme. Les
sous-traitants de SAIT Systems sont Alcatel Bell pour les modeles de vol des
charges utiles de communications, SAIT Devlonics pour les stations et
terminaux au sol et pour les operations de controle sur orbite, IMEC pour le
circuit integre du modem a etalement spectral, Silex (filiale de Barco) pour
la fabrication en serie du circuit integre, Verhaert pour l'ergonomie du
terminal et la conception de son boitier. Cette industrie belge, localisee
en region flamande, a fait appel a des collaborations avec OHB-System de
Breme (Allemagne) pour l'interface, avec l'organisation de lancement russe
pour la plate-forme du microsatellite, avec SEMA Groupe de Barcelone
(Espagne) pour le logiciel de messagerie.

La phase initiale du programme LLMSIRIS, comprenant le developpement d'une
charge spatiale attachee a un satellite russe, de quelques terminaux
prototypes et de la station centrale du Spitzberg (Norvege) coutera 16 MUC
(104 millions de francs). La Belgique et l'Allemagne ont jusqu'ici accepte
de partager les frais dans le cadre de cette activite de l'ESA.

Le systeme deviendra operationnel avec un deuxieme lancement au moyen d'une
fusee russe en 1998. Ce sera un microsatellite (60 kg) completement
autonome. Ce cube de 0,50 m de cote sera stabilise par gradient de gravite.
Des panneaux solaires lui procureront une puissance de 35 W au terme de ses
trois annees de vie nominale. Le cout de ce microsatellite avec sa charge
utile, lancement compris, est estime a 4,5 MUC (29,2 millions de francs).
Pour demarrer le service commercial, il faudra implanter un centre de
controle et de gestion a Courtrai (chez SAIT Devlonics) et realiser la
production d'un millier de terminaux pour la clientele. Finalement,
l'investissement pour un systeme completement operationnel s'elevera a 26
MUC, soit environ 165 millions de francs. 

Theo PIRARD, Air & Cosmos


QUAND EROS PERCUTERA LA TERRE
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Avec un diametre de 22 km, I'asteroide Eros est le deuxieme par la taille de
la famille de petits corps proches de notre planete. Selon une simulation
realisee par P. Michel et Ch. Froeschle (observatoire de la Cote d'Azur) et
P. Farinella (universite de Pise) les perturbations dynamiques dues a la
proximite de Mars risquent d'amener Eros a rejoindre d'ici deux millions
d'annees la famille de 150 asteroides recenses (et combien d'inconnus ?)
dont l'orbite croise celle de la Terre. Il y a meme une chance sur deux
qu'Eros heurte notre planete d'ici 100 millions a un milliard d'annees. Pour
comparaison, I'aerolithe dont la chute creusa le cratere de Chicxulub, il y
a 65 millions d'annees, et fut a l'origine de la derniere extinction majeure
d'especes, etait moitie moins gros qu'Eros. Consolation: rien a craindre
cependant d'ici cent mille ans. 

En effet, I'asteroide que la sonde Near de la Nasa, lancee en fevrier
dernier, atteindra en 1999, evitera de facon certaine la Terre jusque-la.


DE L'HELIUM EXTRA-TERRESTRE A SUDBURY
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Depuis pres de deux milliards d'annees, des atomes d'helium d'origine
extraterrestre sont pieges sur le site du cratere d'impact situe pres de
Sudbury, en Ontario. Une equipe americaine a decouvert que les fullerenes
(des molecules spheriques constituees de 60 ou 70 atomes de carbone)
presents dans les structures d'impact recelent dans leur cavite centrale des
atomes d'helium. De plus, I'analyse isotopique revele un taux helium
3/helium 4 bien plus eleve que ceux du manteau terrestre, du vent solaire ou
que ceux attribuables a l'action des rayons cosmiques. Seule explication:
I'helium provient de l'objet dont la chute a creuse le cratere de Sudbury.
Les astronomes pensent meme que ces atomes d'helium ont ete pieges dans les
molecules de fullerene du milieu interstellaire avant la formation du
Systeme solaire.


MARS: UNE METEO TOUT EN RELIEF
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Les sondes spatiales avaient montre que Mars, planete de taille voisine de
celle de la Terre et connaissant une alternance de saisons, subissait elle
aussi des tempetes. En utilisant les mesures de temperature et de pression
effectuees par la sonde Viking ainsi que des releves topographiques, une
equipe de planetologues californiens a modelise la circulation atmospherique
de la planete rouge. Resultat des calculs: les fameuses tempetes qui
balayent en hiver la surface de l'hemisphere Nord martien ont une evolution
determinee avant tout par les importants reliefs, les contrastes de
temperatures n'ayant qu'une influence mineure sur la circulation de ces
zones de turbulences. Le developpement des zones de tempetes devrait
logiquement etre bien different dans l'hemisphere Sud, en raison de
l'importante dissymetrie du relief martien. "


BIENTOT, LA TV EN AVION
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Boeing vient de terminer les essais en vol sur Cessna 206 d'une nouvelle
antenne a large bande (a reseau de phase) pour telecommunications par
satellites. Lors des essais, les experimentateurs ont reussi a acquerir
automatiquement les satellites geostationnaires de television DirecTV et
EchoStar et a capter leurs emissions tandis que l'appareil effectuait, a
3.000 m d'altitude, des virages multiples et des trajectoires droites en
direction de ces satellites.

Cette antenne, qui regroupe 1.500 elements dans une surface de 0,6 m par 1 m
et une epaisseur de 3 cm, sera deployee avant la fin de l'annee sur le poste
de commandement volant de l'US Air Force, le C-135 "Speekled Trout", pour
des exercices d'interoperabilite. L'antenne servira alors a etablir des
liaisons bidirectionnelles avec les satellites Milstar, et plus tard, avec
les satellites GBS (Global Broadcast System), lorsqu'ils seront
operationnels. Boeing espere par ailleurs attaquer avec cette antenne le
marche des avions civils pour la reception directe d'emissions de television
par les passagers.

Jean DUPONT, Air & Cosmos


LES NEWS
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Ariane

Arianespace vient de signer un contrat portant sur un lancement ferme en
1998 et quatre options d'ici l'an 2000 avec le constructeur americain de
satellites Space Systems/Loral, ainsi que sur trois lancements fermes et
trois options entre 1997 et 2000 de satellites Astra par des fusees Ariane 4
et 5.

Mir 96

Reinhold Ewald a ete designe pour voler a bord de la station spatiale Mir
pour la mission germano-russe Mir 96. Elans Wilheim Schieget est sa doublure.

Selection 

Trente-cinq candidats astronautes choisis parmi 2400 postulants arriveront
le 12 aout prochain au centre spatial Johnson de la Nasa pour y suivre une
formation d'un an. Dix d'entre eux sont destines a etre pilotes et 25
specialistes de mission de la navette spatiale.

Neutrinos 

Sous la pression de la communaute internationale des physiciens, le
gouvernement canadien est revenu sur sa decision de ne plus financer le
Sudbury Neutrino Observatory (SNO), qui pourra donc debuter son comptage en
janvier 1997. Ses resultats sont tres attendus pour resoudre le question du
deficit des neutrinos en provenance du Soleil.


SUR LE WEB
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Vous l'auriez devine, les adresses que nous vous proposons dans ce numero
concernent principalement la question de la vie sur Mars. Les voici:

http://www.cnn.com/TECH/9608/06/mars.life/
http://www.jsc.nasa.gov/pao/flash
http://cu-ames.arc.nasa.gov/marslife
http://rsd.gsfc.nasa.gov/marslife
http://www.netomium.be 

Sans oublier, bien sur, le site de Space News qui possede une section dediee
au meme sujet :

http://www.sat-net.com/space-news

Bon voyage !  :-)


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Jean Etienne, Belgique (Europe)                     etiennj@interpac.be





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