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Space News InNet numero 137
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Space News InNet numero 137 mercredi 5 mars 1997
SOMMAIRE
Retard de six mois pour Alpha
Hubble est reparti pour deux ans
Spot Image suit l'evolution du marche
Le CNES engage 50 actions majeures en 1997
Premier vol reussi du lanceur nippon M-5
Trois centres de controle pour WorldSpace
Bulles cosmiques
L'Amerique renonce a l'homme sur Mars
Une nova inesperee dans M 100
Les News
Sur le Web
RETARD DE SIX MOIS POUR ALPHA
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La nouvelle est tombee le 24 fevrier a Moscou. A la suite des problemes
financiers de la RKA, le demarrage de l'assemblage de la station orbitale
internationale est reporte de plusieurs mois. Ainsi, le lancement du module
FGB prevu le 27 novembre n'interviendrait qu'en juin 1998, tandis que celui
du module de service serait reporte d'avril a decembre 1998. Pourtant, le
10 fevrier a Washington, Al Gore et Victor Tchernomyrdine avaient convenu
que le gouvernement russe debloquerait 100 M$ (560 millions de francs) a la
fin de fevrier, puis 250 M$ (1,4 milliards de francs) a la fin de l'annee
afin de respecter ses engagements, surtout pour le module de service qui a
deja huit mois de retard sur le calendrier initial. A son retour en Russie,
le Premier ministre russe a signe le decret n.153 qui autorise le
financement du module par des emprunts bancaires comme celui que la banque
internationale de Moscou avait accorde au centre Khrounitchev pour le
programme Iridium. Actuellement, le budget 1997 de la RKA ne prevoit que
1,6 trillions de roubles (1,6 milliards de francs) pour la station orbitale
Alpha. Or, d'apres Youri Koptev, directeur general de l'agence, si 1,5
trillions ne sont ajoutes dans les plus brefs delais, le retard concernant
le module de service pourrait atteindre douze a quatorze mois. A l'issue de
sa visite a Moscou, le president du comite pour la science du congres
americain, James Sensenbrenner, n'a pas cache que le point de rupture entre
americains et russes etait proche.
Christian Lardier, Air & Cosmos
HUBBLE EST REPARTI POUR DEUX ANS
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La seconde mission d'entretien du telescope spatial Hubble s'est
parfaitement deroulee. Les astronautes de la navette Discovery ont
finalement effectue cinq sorties extra-vehiculaires entre le 13 et le 18
fevrier, soit une de plus que prevu. M. Lee et S. Smith ont realise la
premiere, la troisieme et la cinquieme, G. Harbaugh et J. Tanner effectuant
la seconde et la quatrieme. Lors de la premiere sortie de 6 h 42, ils ont
monte les instruments STIS (Space Telescope Imaging Spectrograph) et NICMOS
(Near Infrared Camera and Multi-object Spectrometer). Au cours de la
seconde de 7 h 27 et de la troisieme de 7 h 11 ils ont installe un
enregistreur de donnees scientifiques et techniques, un capteur de guidage
precis, une unite d'interface, un enregistreur a memoire solide et une roue
cinetique du systeme d'orientation et de stabilisation. La quatrieme sortie
de 6 h 34 a permis de remplacer un systeme de positionnement des panneaux
solaires et les couvercles des magnetometres, et de reparer la protection
thermique au sommet du telescope. Mais une cinquieme sortie de 5 h 17 fut
ajoutee pour reparer d'autres parties de la protection thermique. La duree
totale des sorties atteint donc 33 h 11, soit 2 h 17 de moins que lors de
la mission STS-61 de 1993.
Deux autres missions d'entretien du telescope spatial sont prevues. L'une,
en 1999, pour installer une nouvelle camera, des panneaux solaires neufs et
pour placer le satellite sur une orbite plus haute. L'autre, en 2002, pour
installer un nouvel instrument non encore determine et pour permettre son
fonctionnement au moins jusqu'en 2005. Apres quoi, vers 2007, un telescope
de seconde generation NGST devrait lui succeder. Ce dernier, de 2,7 t,
serait lance par une fusee Atlas-2AS sur le point de Lagrange L-2. Il
serait dote d'un instrument de 4 m de diametre. Trois concepts sont
actuellement a l'etude au centre Goddard de la NASA, chez TRW et Lockheed
Martin.
SPOT IMAGE SUIT L'EVOLUTION DU MARCHE
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Grace a un nouveau procede qui a ete mis au point par le CNES, baptise
"Supermode", Spot Image va pouvoir commercialiser des images a large champ
(jusqu'a 100 km) et a resolution amelioree (2 a 3 m) des 2002. La societe
francaise, filiale du CNES, espere ainsi rester le leader de l'imagerie
spatiale en conservant 60 % a 70 % du marche mondial.
Ce marche, en pleine evolution, prevoit une augmentation de la demande en
cartographie, en agriculture et gestion des forets, en planification
urbaine, en protection de l'environnement, etc. Mais cette demande devra
combiner le champ le plus large avec la meilleure resolution.
Aujourd'hui, il y a deux marches civils distincts. L'un, du type Spot, a un
champ de 50 a 80 km avec une resolution au sol de 4 a 6 m, tandis que
l'autre, du type EarthWatch, Space Imaging ou Orbview, a un champ etroit de
14 a 25 km avec une resolution de 1 a 2,5 m. "Cependant, ces derniers, dont
la mise en service est prevue cette annee, auront une tres faible capacite
d'acquisition par rapport au systeme Spot", affirme Jacques Mouysset, Pdg
de Spot Image. Effectivement, Spot devrait avoir une capacite cinq a dix
fois plus importante que les concurrents. Avec la nouvelle technique
"Supermode", il sera possible de reunir les criteres de haute resolution
(2,5 m) et de champ large (jusqu'a 100 km). Ainsi, Spot Image pourra
satisfaire une clientele qui tend a demander des resolutions de plus en
plus elevees.
Les possibilites du Supermode ne sont pas sans nous rappeler que le
Pentagone developpe dans le cadre du programme 8X un satellite militaire
d'observation optique ayant la resolution du KH-12 mais avec un champ huit
fois plus large. Brevete au niveau mondial, le Supermode consiste a
disposer les deux barrettes de detecteurs a transfert de charge, alias CCD
(de 12.000 pixels chacune), de telle maniere qu'il soit possible de prendre
simultanement deux images au sol a 5 m de resolution. Elles sont transmises
avec un debit de 50 Mbps par image. Ensuite, grace a un traitement special
sur ordinateur, les deux images sont fusionnees en une seule dont la
resolution est alors de 2,5 m. Le petit satellite 3S (Suite du Systeme
Spot), alias Spot-6, utilisera la plate-forme Proteus d'Aerospatiale. Il
aura egalement une resolution de 2,5 m et un champ de 60 a 100 km. Son
lancement devrait intervenir en 2003 ou 2004. Cependant, la distribution de
telles images ne sera l)as aussi "libre" qu'elle l'est actuellement, car le
gouvernement francais n'y est pas favorable. Elle sera, a l'instar des
systemes americains a haute resolution, en "liberte surveillee".
Le cout d'un systeme de deux satellites 3S est estime entre 800 millions de
francs et 1 milliard de francs (lancement compris). Cet investissement
devrait etre pris en charge par le CNES (R&D), Spot Image et ses
partenaires, l'amortissement s'effectuant en quatre ou cinq ans. Car en
1996, Spot Image affichait un chiffre d'affaires de 215 millions de francs
presque identique a 1995. "Nous voulons etre cette annee au meme niveau
qu'en 1996". a precise Jacques Mouysset. Or le satellite Spot-3 perdu en
novembre n'a ete remplace par Spot-1 qu'en janvier, et les deux satellites
actuellement en exploitation n'ont plus d'enregistreurs de bord. Il est
donc devenu difficile de respecter les delais de livraison aux clients.
Spot Image compte sur son reseau mondial de stations de reception pour
recuperer et transmettre les images le plus rapidement possible. Cela
jusqu'au lancement de Spot-4, en mars 1998 Il y aura alors trois satellites
Spot en exploitation et un nouveau centre de controle sera mis en service a
Toulouse.
La onzieme reunion des operateurs de stations de reception (GOSS) s'est
tenue du 3 au 5 fevrier aux Canaries (Espagne) ou se trouve la station de
Maspalomas. Une centaine de participants etaient venus d'une trentaine de
pays. Deux contrats ont ete signes pour les nouvelles stations de Taejon en
Coree du Nord et de Miyun en Chine, deux autres contrats ayant ete
renouveles avec les stations d'Equateur (Cotopaxi) et d'Australie (Alice
Springs et Hobart). En tenant compte de la station d'Obninsk (Russie), qui
est entree en service en aout 1996, il y a desormais un total de 22
stations et 80 distributeurs dans le monde. Bientot, les stations du reseau
Spot devraient etre plus autonomes. Elles pourraient etre exploitees en
partenariat avec Spot Image qui leur apporterait l'assistance necessaire au
developpement de leurs activites.
Christian Lardier, Air & Cosmos
LE CNES ENGAGE 50 ACTIONS MAJEURES EN 1997
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Le CNES a, le 6 fevrier, presente la version definitive (assez fortement
amendee) de son "plan strategique" devoile en novembre dernier. Jean-Yves
Le Gall, directeur general adjoint du CNES, a commente ce premier plan
strategique spatial francais dont la principale caracteristique - est
d'engager, concretement, 50 actions majeures en 1997.
Ces actions sont reparties en trois themes : les nouvelles relations avec
les partenaires, les grandes directions thematiques et le Centre en
mouvement. Sur ce point, il s'agit de faire en sorte que le partenariat
devienne realite et de regrouper les activites autour de quinze grands
programmes, tout en ayant une meilleure cohesion du personnel (2.500
employes dont 1.500 a Toulouse) et une gestion saine du budget (plafonne
pour 5 ans a 8.350 millions de francs).
Le CNES veut en outre avoir de vraies relations de "partenaire" avec ses
filiales et avec l'industrie, renforcer les echanges avec la Defense sur
des actions precises et cooperer davantage avec les agences spatiales
etrangeres (Etats-Unis, Russie, Japon et Chine). Et surtout, "valoriser le
potentiel du Centre francais dans un programme europeen ambitieux",
souligne J-Y Le Gall.
"L'ESA a besoin d'un plan strategique", dit-il, en rappelant que "la moitie
du chiffre d'affaires de l'industrie europeenne est du au succes d'Ariane".
Selon lui, il faut "optimiser le systeme Ariane 5" pour eviter les
errements ayant conduit a l'echec du vol 501. "Le programme a pris un an de
retard", dit-il, "mais le second tir (502) reste prevu avant la mi-juillet,
avec une marge de trois mois" (mi-octobre).
Concernant les autres "directions thematiques", le CNES estime "qu'il faut
etre dans les vols habites, mais avec une absolue maitrise des couts" et
"redonner de l'importance a la science", formidable vecteur promotionnel de
l'espace. Il faut aussi "developper les systemes d'observation" en
preparant "l'apres-Spot 5" et "tirer le meilleur parti des satellites de
telecommunications", en developpant notamment l'utilisation militaire de la
nouvelle plate-forme Proteus.
PREMIER VOL REUSSI DU LANCEUR NIPPON M-5
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Le lanceur M-5 de l'Institut des sciences astronautiques et spatiales
(ISAS) a effectue son vol inaugural le 12 fevrier en placant avec succes le
satellite Muses-B de 830 kg sur une orbite provisoire de 220/21.000 km
inclinee a 31 deg (l'orbite finale sera de 1.000/20.000 km).
Ce tir avait ete programme en aout 1996, mais la mise au point du lanceur
plus longue que prevue avait provoque un retard de six mois. C'est le plus
gros lanceur a poudre jamais construit par la firme japonaise Nissan Motors
Co pour le compte de l'ISAS. La fusee de 135 t au decollage, heritiere des
lanceurs Mu, possede trois etages a poudre dotes des moteurs M-14, M-24 et
M-34. Le premier etage M-14 emporte 70 t d'ergols (68 % de perchlorate
d'ammonium, 20 % d'aluminium et 12 % de PBHT) en deux segments, alors que
le booster SRB du lanceur H-2 (qui constitue egalement le premier etage du
J-1) ne possede que 59 t d'ergols en quatre segments. Il s'agit donc d'un
lanceur de nouvelle generation qui, s'il etait transforme en missile
intercontinental, serait comparable au SS-24 Scalpel (code OTAN) de
l'ancienne URSS. Mais il demeure, a l'instar du H-2 de la NASDA,
relativement cher (125 M$, ou 625 millions de francs) et l'ISAS cherche
deja a en reduire le cout.
Le satellite Muses-B, alias Haruka, est dote d'un radiotelescope de 8 m de
diametre destine a l'etude des sources radio de l'Univers (noyaux actifs de
galaxies, quasar, pulsar, maser, etc.) par interferometrie a large base
(VLBI). L'antenne est constituee d'un maillage de cables de molybdene
recouverts d'or. Elle sera deployee deux semaines apres le lancement a
l'aide de six mats. La precision de surface atteint 0,6 mm. Le satellite
recevra les emissions sur 1,6, 5 et 22 Ghz en meme temps que les
radiotelescopes terrestres du programme VSOP (VLBI Space Observatory
Programme). La base de l'interferometre ainsi cree atteint 30.000 km,
autorisant une resolution angulaire de 60 microarc-seconde sur 22 Ghz
(equivalent a la capacite de distinguer un grain de riz a Tokyo depuis
Paris). Cette resolution est 1.000 fois superieure a celle du telescope
spatial Hubble.
Le satellite, construit par Mitsubishi Electric, Nippon Electric, Sumitomo
Heavy Industries et Toshiba, a une duree de vie de trois a cinq ans pendant
lesquels il transmettra ses donnees avec un debit de 128 Mbps aux stations
de Usuda (Japon), Green Bank (Etats-Unis), Goldstone (Etats-Unis), Madrid
(Espagne) et Tindbinbilla (Australie).
Une noria de radiotelescopes
Le programme international VSOP prevoit l'utilisation de 40 radiotelescopes
terrestres dans plus de quinze pays. Il s'agit du VLBA (Very Long Baseline
Array) americain, du reseau VLBI europeen, du reseau de l'hemisphere sud et
des radiotelescopes domestiques japonais. La coordination sera effectuee
par le JPL et le NRAO aux Etats-Unis, le JIVE (Joint Institut for VLBI in
Europe) en Europe et l'ATNF (Autralia Telescope National Facility) en
Australie.
La Russie prevoit egalement de lancer le satellite RadioAstron dote d'un
radiotelescope de 10 m de diametre. Il succedera au KRT-10 qui avait ete
utilise sur la station orbitale Saliout-6 en 1979. RadioAstron est realise
par la firme Lavotchkine avec l'Astro Space Center de l'Institut de
physique Lebedev. Son lancement est attendu pour 1998, mais les difficultes
budgetaires risquent de le reporter de plusieurs annees. Puis, vers 2005,
une seconde generation de radiotelescopes en orbite devrait faire son
apparition (projets ORT et ARISE). Cependant, elle devrait faire appel a la
technologie des antennes gonflables qui a ete recemment testee lors d'un
vol du Shuttle (antenne de 14 m de diametre).
La M-5, qui peut lancer jusqu'a 1,8 t en orbite basse ou 500 kg sur une
trajectoire interplanetaire, sera utilisee pour lancer la sonde lunaire
Lunar-A (540 kg) en aout 1997, la sonde martienne Planet-B (540 kg) en
fevrier 1998, le satellite d'astronomie XAstro-E (1,6 t) en fevrier 1999,
la sonde Muses-C (360 kg) destinee au retour d'echantillons de l'asteroide
Nereus en fevrier 2002, le satellite d'astronomie infrarouge IRIS (870 kg)
en 2003, puis une sonde de survol de Mercure en 2005.
Christian Lardier, Air & Cosmos
TROIS CENTRES DE CONTROLE POUR WORLDSPACE
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La societe Worldspace, qui prevoit de mettre en service le premier systeme
a diffusion planetaire de programmes radio par satellite Worldstar, a
modifie son organisation. La firme americaine a finalement choisi une
structure operationnelle regionalisee. Le centre de controle centralise a
Toulouse des trois satellites geostationnaires, dont l'implantation avait
ete annoncee en juillet dernier, ne sera donc pas mis en oeuvre sous la
forme prevue.
Le premier satellite Afristar, dont le lancement par Arianespace est
programme pour juin 1998, sera controle depuis Washington ou se trouve le
siege de Worldspace. Le second, Asiastar, aura ses installations terriennes
en Australie. Enfin, Caribstar sera gere depuis Washington, ou bien
Trinidad. Le revirement de strategie serait du aux pressions politiques et
financieres de certains partenaires, notamment australiens, par lesquels
les autorisations gouvernementales ont ete obtenues.
Le batiment de trois etages dont la construction avait commence dans
l'agglomeration toulousaine sera acheve. Mais ni les 23 M$ (115 millions de
francs) d'investissements, ni les 46 emplois promis seront au rendez-vous.
Les locaux seront partages avec Alcatel Espace, maitre d'oeuvre du systeme.
La filiere francaise de Worldspace, dont l'entite juridique devrait etre
creee d'ici fin mars, aura neanmoins un role important. Une quinzaine de
personnes seront chargees de moyens de simulation, de la supervision
technique et de la coordination globale des trois centres regionaux I1
n'est pas exclu que la filiale soit amenee a conduire une action
commerciale pour l'ensemble du systeme, notamment en Afrique et en Europe.
Par ailleurs, le programme suit le calendrier prevu, aussi bien pour
l'integration d'Afristar qui doit demarrer chez Matra Marconi Space en
juillet, que pour la validation de la chaine numerique de diffusion qui a
eu lieu en Allemagne, ou l'industrialisation des circuits integres des
nouveaux recepteurs Starman.
Martin RANSOM
BULLES COSMIQUES
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Le Hubble Deep Field, cette pose de dix jours realisee sur une portion tres
obscure du ciel, continue d'alimenter des travaux inedits. Temoins, des
mesures de spectres realisees avec le telescope Keck d'Hawaii sur un
echantillon de cent quarante galaxies photographiees par Hubble, et qui
trahissent une tendance de ces objets a se regrouper. En fait, 40 % des
objets etudies se trouvent amasses autour de six valeurs de decalage
spectral, donc de distance. Pour les Americains auteurs de ce resultat,
c'est le signe que les galaxies s'agglomerent autour de grandes structures
cosmiques (feuillets ou bulles) separees par des vides relatifs. "Nous
apercevons l'equivalent lointain du Grand Mur local", estiment-ils.
L'AMERIQUE RENONCE A L'HOMME SUR MARS
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Dans un elan sans precedent depuis sept ans, la Maison Blanche a redefini
le plan qui determine les grandes lignes de sa politique spatiale a long
terme. Au coeur du projet, desormais: la station internationale, les
satellites scientifiques et l'observation de la Terre. Oubliees les
missions habitees martiennes, favorisees par l'administration Bush: les
services du president Clinton les ont remplacees par l'approche pragmatique
de la station internationale et une exploration approfondie de la surface
martienne grace a des robots qui y seront deposes "avant l'an 2000". Autres
objectifs: la poursuite de l'etude in situ du Systeme solaire; la recherche
de planetes extra-solaires; et un systeme d'observation globale de la Terre
a lancer a partir de 1998. Mais en 1997, le budget civil de la Nasa restera
gele a 13,8 milliards de dollars.
UNE NOVA INESPEREE DANS M 100
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La decouverte d'une nova dans la galaxie spirale M 100 est venue
inopinement renforcer l'etude cosmologique conduite depuis deux ans sur cet
objet. Il s'agit de la douzieme eruption stellaire enregistree a une
distance aussi importante, dans une galaxie de l'amas de la Vierge. Les
mesures de luminosite et le suivi realises par le telescope spatial ont
fourni aux chercheurs de quoi estimer la distance de l'astre source: 51,7
millions d'annees-lumiere. Une valeur assez proche des 52,6 millions
d'annees-lumiere trouves precedemment a partir de l'observation, par
Hubble, d'une cinquantaine d'etoiles cepheides. L'accord obtenu arrive
comme une premiere confirmation du long travail de mesure de distance de M
100, demarre en 1994 et qui a pour but de faire de cet objet un veritable
etalon cosmique.
LES NEWS
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Jumeaux
La construction du premier telescope de 8 m du projet Gemini a commence a
Hawaii. La premiere lumiere de l'instrument erige au sommet du Mauna Kea
est attendue pour fin 1998. Son jumeau, installe au Chili, devrait debuter
ses observations en l'an 2000.
XMM
Logica (Londres) emporte le contrat de 46 millions de francs attribue pour
l'ecriture et le developpement du logiciel qui servira a controler, depuis
le centre de Darmstadt, le satellite astronomique europeen XMM dont le
lancement est prevu pour 1999.
27e Navstar
Les Etats-Unis ont mis sur orbite le troisieme satellite de remplacement de
leur systeme de positionnement global GPS. Pour maintenir l'ensemble des
vingt-quatre satellites de navigation Navstar operationnels, de nouveaux
engins seront lances a la demande jusqu'en 2002.
Fauteuil
Aerospatiale a livre a l'ESA le modele d'entrainement d'un fauteuil
tournant qui sera utilise en mars 1998 a bord de la navette pour etudier le
fonctionnement du systeme neuro-vestibulaire humain.
Restrictions
Le conseil de l'Observatoire europeen austral examine ce mois-ci une
demande de reduction de 3 % de la contribution de l'Allemagne - son
principal pays membre - a son budget.
SUR LE WEB
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de le faire interagir avec n'importe quel type de systeme optique,
refracteur ou reflecteur. Tout est parametrable. La densite des verres peut
etre ajustee avec une precision de 9 decimales (!!), vous pouvez meme
simuler le diamant. Ces verres sont combinables entre eux de facon a
construire des systemes optiques tres complexes. Les surfaces peuvent etre
planes, spheriques, aspheriques, paraboliques, hyperboliques. La densite du
milieu est parametrable: vous pouvez faire fonctionner votre optique dans
l'air ambiant, dans un gaz, dans l'eau, dans le vide.
Bien entendu, absolument tous les types de lentilles, convergentes,
divergentes, de prismes simples ou composes, de vehicules, de surfaces
reflechissantes, sont possibles. Rien n'est trop complexe pour Raytrace 2.15.
Avec une configuration suffisamment puissante, vous pouvez modifier
n'importe quel parametre de facon continue (deplacement d'une lentille,
modification d'un rayon de courbure...) et voir le resultat se modifier en
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Raytrace, elle est 100% fonctionnelle excepte l'impression et l'exportation
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Taille de l'archive: 450.207 octets.
Jean Etienne
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